Nos dernières chroniques...

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jeudi 4 mai 2017

Chronique : À la place du cœur - Saison 2 d'Arnaud Cathrine


À la place du cœur – Saison 2 d’Arnaud Cathrine.
(Genre : Contemporain, YA).

Editions : Robert Laffont
Prix : 16,50€ (Partenariat)
Date de parution originale : 23 mars 2017

  Résumé :
La fin de l’année 2015 arrive à grand pas.
Je me suis souvent demandé ces derniers mois :
J’ai quoi à la place du cœur ? À la place du cœur, j’ai toi.


  La 1ère saison de À la place du cœur a été un énorme coup de cœur. J’avais tout adoré dans ce roman et j’avais ressenti énormément de choses. Il était évident pour moi de lire la suite lors de sa sortie. J’avais envie de voir comment Caumes allait évoluer. La couverture est toujours aussi belle même si personnellement, je n’aurais pas utilisé ces couleurs. Mais le travail réalisé est top ! Le résumé en dit peu mais ce n’est pas plus mal. Même si cette 2ème saison est bonne, je la trouve un petit peu en dessous de la saison 1. J’ai quand même passé un excellent moment de lecture !

  Au début, on fait la rencontre de Niels. L’auteur nous fait son descriptif et nous le présente comme très proche de son cousin : Caumes. Pourtant, ils ont eu beau être cul et chemise les années précédentes, deux événements ont marqué la vie de Caumes à jamais. J’ai de suite été curieux de voir si Niels allait pouvoir faire changer son cousin. Le ramener à la vie en quelque sorte, tout en sachant qu’il a un gros poids sur les épaules. Un début prometteur pour la suite.

  Niels est un personnage intéressant dans le roman. Lui qui a vécu loin des attentats et du traumatisme de Caumes, il ne comprend pas pourquoi son cousin a autant changé. Surtout qu’ils se voient seulement l’été en famille (ils ont des rituels). Du coup, il va y avoir tout un travail psychologique effectué par Niels. Une remise en question, un poids (comme dit précédemment) sur ses épaules mis par les parents de Caumes. Son introspection permet de le faire évoluer et c’est ce que le lecteur apprécie. L’autre personnage principal c’est Esther, la chérie de Caumes. Je n’en dirai pas plus sur elle et sur sa relation avec son 1er amour. Et ce sera pareil pour le dernier protagoniste : Caumes. Je ne voudrais pas spoiler pour les personnes n’ayant pas lu le tome 1. Ce sont en tout cas deux personnages touchants dans leur manière de penser, de faire et de voir les choses.

  Le rythme est juste top… et en même temps ça fait peur. Je m’explique : quand vous plongez votre nez dans le bouquin, vous ne pouvez pas en sortir. J’ai lu le roman en quelques heures seulement. Les chapitres sont courts, l’auteur divise en plus son livre en trois parties (pour les 3 protagonistes). Il y a du texte en format SMS, parfois en dialogue comme dans une pièce de théâtre. Cela amène de l’originalité dans la narration et en plus ça permet au lecteur de lire 2 fois plus vite. Arnaud Cathrine et son talent !

  Il y a une chose qui m’a gêné, j’aurais aimé avoir Caumes en personnage principal tout du long. Pas que Niels ou Esther ne soient pas intéressants à suivre, loin de là. Mais en connaissant la fin du tome 1… les pensées de Caumes étaient pour moi indispensables. De plus, je n’ai pas ressenti autant de choses pour Niels et Esther. Je ne suis pas non plus un sans cœur : j’ai été troublé, perplexe, je me suis senti délaissé ou encore en mal d’affection. Mais ce que j’ai vécu lors de ma lecture avec Caumes, c’était X10. Sinon l’auteur aborde des sujets très importants dans cette 2ème saison. Je ne vais pas en dire plus parce qu’ils sont dans la continuité du tome 1. C’est toujours fait avec tact, délicatesse, et intelligence. Et c’est ce que j’adore chez cet auteur.

  Enfin, Arnaud Cathrine a toujours un don pour les mots. Je n’ai pas pensé à relever des citations, mais il doit y en avoir un paquet. Il possède un style percutant. Le lecteur se laisse embarquer, berner (parce qu’il y a un twist qui m’a surpris) par ce qu’écrit l’auteur. La fin est juste horrible, j’en ai eu les frissons. Revivre ces scènes à travers d’autres yeux, c’était enclencher de nouveau le mode automatique pour essayer d’avancer. J’ai vraiment hâte de lire la saison 3 mais avant toute chose, vous devez absolument commencer ces bouquins. C’est plein de réalisme avec des personnages attachants et intéressants. En sortant de sa lecture, on se dit qu’il faut tout de même avoir foi en l’humanité.

Ma note : 8,5/10.

Merci à Margaux et à la Collection R pour ce partenariat !

mercredi 3 mai 2017

Chronique : Sauveur & fils - Saison 3 de Marie-Aude Murail


Sauveur & fils – Saison 3 de Marie-Aude Murail.
(Genre : Jeunesse, Contemporain).

Editions : L’école des loisirs
Prix : 17€ (Partenariat)
Date de parution originale : 1er mars 2017

  Résumé : Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kilos. Dans son cabinet de thérapeute, Sauveur reçoit des cas étranges comme ce monsieur Kermartin, qui pense que ses voisins du dessus ont installé une caméra de vidéosurveillance dans le plafond de sa chambre à coucher, ou comme Gervaise Germain, qui s’interdit de prononcer le son « mal » par crainte qu’il ne lui arrive un MALheur. Mais Sauveur reçoit surtout la souffrance ordinaire des enfants et des adolescents : Maïlys, 4 ans, qui se tape la tête contre les murs pour attirer l’attention de ses parents ; Ella, 13 ans, cyberharcelée par ses camarades de classe ; Gabin, 17 ans, qui ne va plus au lycée depuis qu’il passe ses nuits dans World of Warcraft ; Margaux, 15 ans, qui en est à sa deuxième tentative de suicide, ou sa sœur Blandine, 12 ans, que son père aimerait mettre sous Ritaline pour la « calmer »… Sauveur peut-il les sauver ? Il n’a que le pouvoir de la parole. Il n’est pas toujours à la fête. Mais il croit en l’être humain.


  C’est avec un immense plaisir que je vous présente la 3ème saison de « Sauveur & fils ». Ayant adoré les 2 premières, je ne pouvais pas passer à côté de cette suite. C’est toujours un plaisir de retrouver les personnages et cet univers frais que l’auteur a su construire. La couverture est à mon sens la plus réussie des 3. Elle a en tout cas le mérite d’attirer l’œil et ce n’est pas plus mal. Pour les tomes 3, je ne lis pas les résumés. J’avais juste hâte de me replonger dans ce récit. C’est ce que j’ai fait et j’ai passé un très bon moment de lecture !

  Le début commence avec le point de vue de la famille Kuypens dont Ella fait partie. Une manière originale d’aborder le récit puisque dans les tomes précédents, seul le point de vue de Sauveur était abordé. Ce n’est pas plus mal après tout. Cela permet de voir un peu l’autre côté de la barrière : la vie de famille des patients et comment leurs proches considèrent la thérapie. Très vite, Sauveur revient sur le devant de la scène pour notre plus grand plaisir. Et je me suis laissé embarquer dans le récit avec bonheur.

  Je ne dirai pas grand-chose sur les personnages et où ils en sont. Je ne voudrais pas spoiler ceux n’ayant pas lu le 1er tome. Mais retrouver tout ces gens m’a fait le plus grand bien. Sauveur et son fils Lazare, Louise et ses enfants, les patients de Sauveur et d’autres qui s’ajoutent au fur et à mesure. J’ai adoré retrouver le Sauveur psychologue et le Sauveur homme dans sa vie personnelle. Et surtout voir l’impact que peut avoir son métier dans sa vie privée. Il y a des gestes, des réflexes qui interviennent et sa remise en question est top. Ella, Alice, Louise, Gabin et Samuel m’ont beaucoup touché dans ce tome. De part leur vécu et par leur introspection. C’est quelque chose que j’apprécie chez des personnages. En tout cas ce beau monde m’enchante toujours autant.

  Le rythme est aussi super. Chaque semaine correspond à chaque chapitre et on voit ainsi le déroulé côté pro et côté vie privée de Sauveur. L’auteur n’hésite pas à se mettre d’un autre point de vue pour amener du dynamisme et de la curiosité chez son lectorat. Et puis avec toutes ces histoires, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Chacun a ses soucis, chacun veut les régler (avec ou sans Sauveur). On ne peut pas s’empêcher d’espérer que tout ira bien pour tout le monde. Pourtant, les utopies n’existent pas chez Marie-Aude Murail et c’est bien mieux comme ça.

  Ce qu’a créé l’auteur, c’est crédible et très ancré dans la réalité. Les gosses font des blagues douteuses, les adultes se cherchent (relation amoureuse ou familiale), les patients ont leurs soucis. On aborde divers thèmes comme le cyberharcèlement et ses conséquences, le suicide, la famille recomposée, le divorce, les liens peu importe d’où ils viennent. Tous sont bien abordés mais j’ai un doute sur le renouvellement de l’ensemble. Après trois tomes, j’ai peur que l’auteur ne puisse plus me surprendre. J’ai déjà l’impression qu’on prend les mêmes pour recommencer. Il faudrait, si 4ème tome il y a, que Marie-Aude Murail prenne le contrepied de ce qu’elle écrit. Que Sauveur parte en vacances avec Louise, en famille. Ce serait une belle façon d’approfondir leur relation.

  Sinon, la plume de l’auteur est toujours autant sympathique. J’ai ri comme un benêt à certains passages, tout comme j’ai été touché par d’autres. C’est la grande force de cette auteur… toucher en plein cœur et croire en l’humanité. J’admire le fait que Sauveur veuille tirer le meilleur en chacun de nous. Cette fin est particulièrement touchante. Bref, si vous n’avez pas encore commencé, foncez ! C’est une série qui en vaut largement le coup. J’espère que s’il y a un prochain tome, l’auteur va me surprendre. Je lui fais confiance.

Ma note : 8/10.

Merci à Coline et aux éditions l’école des loisirs pour ce partenariat !

mardi 2 mai 2017

Chronique : La Cave de Natasha Preston


La Cave de Natasha Preston.
(Genre : Thriller).

Editions : Hachette
Prix : 18€ (Partenariat)
Date de parution française : 19 avril 2017
Année de parution originale : 2014
Titre version originale : The Cellar.

  Résumé : Imaginez une maison comme n’importe quelle autre. Dedans, une pièce. Dans cette pièce, une armoire. Derrière cette armoire, une porte. Au-delà, des escaliers. Et en bas, une cave. Une cave où sont séquestrées quatre filles. Avant, Lilas s’appelait Summer. Elle avait des parents, un frère insupportable, des copines, un petit ami. Elle fera tout pour les retrouver. Car contrairement aux autres filles, elle n’est pas prête à accepter son sort jusqu’à faner et dépérir…


  J’ai effectué cette lecture avec ma chroniqueuse Emilie, ainsi qu’avec Simi. C’était vraiment une super expérience de lire ce bouquin à trois et de se donner notre avis. C’est aussi hyper boostant et motivant pour ne pas être à la traîne. Je n’ai pas lu de thriller depuis longtemps. Dans celui-ci, tout m’attirait. La couverture ultra simple mais super efficace. On sent directement l’ambiance sombre qui se dégage. Et puis le résumé prometteur ! Au final, même si certaines choses ne sont pas abouties, j’ai passé un bon moment de lecture.

  On rentre directement dans le vif du sujet. On fait la rencontre de Summer, de sa famille et de son petit copain. Elle est prête à se rendre à une fête et y va à pied. Elle arrive à la soirée, part à la recherche d’une amie et se fait enlever par son ravisseur. Tout ça en 16 pages, chapeau ! La contextualisation se fait vite mais ça permet au lecteur d’être curieux. J’ai de suite eu envie de savoir comment allaient se dérouler les recherches. Comment Summer allait survivre dans cette cave. Pour moi, le début était top !

  Summer est une jeune fille attachante. On compatit lorsqu’elle se fait enlever, on est derrière elle lorsque rien ne va. J’ai adoré sa manière de se battre et de toujours y croire. C’est une fille très forte psychologiquement et sa volonté est impressionnante. J’ai ressenti beaucoup de choses à ses côtés. Du dégoût, de la peur, du stress, de la tristesse et parfois un peu de bonheur. Lewis, son petit ami, est un personnage à part entière. Il est déterminé à la sauver et je l’ai admiré pour ça. Sa force réside dans son amour et c’est tellement beau. Là où d’autres auraient abandonné (et j’aurais été le 1er à le faire), lui ne cesse de se relever et d’y croire encore. Enfin, Trèfle, le ravisseur de Summer et des 3 autres jeunes filles (Rose, Iris et Violette). C’est un homme maniaque, détraqué, dérangé, avec un passé qui l’a détruit. C’est un personnage approfondi par l’auteur. Et je regrette qu’il soit le seul à l’être vraiment. On connait quelques bribes du passé des autres, mais sans plus. Tous ces personnages donnent au récit sa force et son originalité.

  Le rythme est excellent. L’auteur mêle trois points de vue dans le roman. Ils apportent une bonne dynamique et une fluidité qu’on ne soupçonne pas. En effet, c’est un roman dense et étouffant. Pourtant la taille assez courte des chapitres permet de balayer les scènes dures pour en quelque sorte s’en échapper. De plus, lorsqu’on est du point de vue de Trèfle, l’auteur fait des retours dans le passé pour que le lecteur comprenne ses agissements. Elle revient sur les enlèvements et sur comment tout a commencé.

  Alors oui, ce roman est un thriller psychologique. Summer, bien que forte intérieurement, va se faire piéger malgré elle. C’est l’usure, la répétition, les rituels qui épuisent. Bravo à l’auteur pour cette surprise. La vie dans la cave est loin d’être bonne à la vue des atrocités qui s’y passent. Pourtant, j’aurais aimé que l’auteur aille plus loin. Que les raisons de Trèfle soient encore plus poussées. Que ses choix soient davantage justifiés. Il m’a manqué quelque chose pour que je fasse un wouah lors de ma lecture. Un détail qui aurait fait toute la différence.

  La plume de Natasha Preston est vraiment intéressante. D’un point de vue visuel elle permet de voir ce que visualisent les personnages. Summer voit la cave, Trèfle et les autres filles. Mais on ressent aussi son dégoût, son impuissance malgré sa volonté de sortir. Du côté de Lewis et Trèfle, on distingue aussi tout, d’une clarté incroyable. C’est un roman très visuel qui vous immergera lors de votre lecture. La fin est intéressante et m’a surpris sur un point. Ce point m’a fait repenser à l’ensemble du roman et je trouve ça bien joué de la part de l’auteur. En tout cas, je ne peux que vous recommander ce livre ! Une lecture addictive, originale et psychologique qui vous embarquera à coup sûr !

Ma note : 8/10.


  Lorsque j’ai vu ce livre dans la programmation Hachette, sa couverture m’a directement attiré. Je la trouvais très belle mais aussi sombre et inquiétante… Le résumé m’a convaincu que ce roman était fait pour moi !! Je remercie Net Galley et les éditions Hachette qui m’ont permis de le découvrir ! Avec le sujet abordé, ce livre se prêtait parfaitement à une lecture commune. C’est donc accompagné de Mathieu et Sandrine que je me suis plongée dans cet univers. Et nous avons aimé tous les trois !

  Attention ! Âmes sensibles, s’abstenir ! La cave n’est pas seulement la pièce où Trèfle garde précieusement ses « fleurs ». C’est également une sombre histoire d’enlèvements, de séquestrations, de viols et de meurtres. Summer vit dans une petite ville tranquille où rien ne se passe jamais… jusqu’au soir où son chemin croise celui de Trèfle. Sans comprendre ce qui lui arrive, elle se retrouve jetée au fond d’une cave aménagée en petit nid douillet. Trèfle la choisit, elle est sa Lilas ! Désormais elle fait partie de sa famille et il prendra soin d’elle. Comme il le fait déjà avec Rose, Violette et Iris.

  J’ai énormément aimé la montée progressive du suspense et de la tension dans lesquels nous plongeons avec Summer. Nous sommes totalement immergés dans les évènements. Petit à petit nous la voyons sombrer. L’atout principal de ce roman est la triple narration. Ses différents points de vue permettent d’aborder l’histoire dans sa globalité. Chaque narrateur entraine son lot d’émotions. Avec Summer, nous connaissons la peur, le courage, la lutte. Avec Lewis, son petit-ami, la persévérance, l’amour, l’espoir. Et avec Trèfle vient la colère, la rage, la folie. Habités par tous ses sentiments nous dévorons le roman, chapitre après chapitre, pour connaitre le sort réservé à Summer.

  J’ai été un peu déçue de la fin. Elle arrive trop vite et le coté psychologique à peine abordé. Vu les épreuves traversées par Summer, j’aurais préféré avoir plus de réponses. Là j’ai eu l’impression que certaines choses arrivaient comme un cheveu sur la soupe…

  Même si l’auteur nous épargne certains détails, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il est conseillé à partir de 16 ans par Lecture Academy et c’est justifié. La plume de Natasha Preston est agréable. Elle réussit à doser le suspense et capte l’intérêt du lecteur. Malgré les petits défauts de la fin, ce fut pour moi une très bonne lecture.

Ma note : 8/10

Merci à Myriam et aux éditions Hachette pour ce partenariat !

La chronique de Simi pour cette Lecture Commune : ICI.